Entre 1500 et 1700 personnes se trouvent dans la même situation que Vincent Lambert : « non pas en fin de vie mais gravement handicapées, victimes d’une altération profonde de leurs capacités d’être conscientes ». Leurs familles font partie pour la plupart de l’Union Nationale des Associations de Familles de Traumatisés crâniens et de Cérébro-lésés (UNAFTC), association qui « défend les droits de ces handicapés, font valoir qu’ils ne sont pas ‘en fin de vie’ et que l’on ne saurait, le cas échéant, les priver d’eau et de nourriture comme vient de le juger le Conseil d’Etat pour Vincent Lambert ».
Les responsables de l’UNAFTC ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas été auditionnés par MM Claeys et Leonetti, dans le cadre de leur proposition de loi. Ils se sont donc adressés aux sénateurs par une lettre. Ils expliquent militer « pour une amélioration du processus de décision pour les personnes qui ne sont plus en capacité d’exprimer leur volonté et n’ont pas rédigé de directives anticipées ni désigné une personne de confiance ». Pour cela, ils demandent que la loi éclaircisse la formulation de la prise de décision collégiale. Ils refusent d’être classés « pro-euthanasie » ou « pro-vie », mais pensent que « toutes les décisions doivent pouvoir se prendre ».
Jean Yves Nau (16/06/2015)