Après l’introduction de la cryogénisation des embryons en Argentine, il y a 20 ans, et l’augmentation du recours aux techniques d’insémination artificielle, aujourd’hui, les « centres de fertilisation argentins (…) enregistrent un total de 12.000 embryons [humains] cryogénisés ». Que faire de ces embryons non implantés ? Quid de leur avenir lorsque les couples se séparent ?
Pour les artisans argentins des techniques reproductives, il serait nécessaire d’insister « sur le caractère indispensable d’un contrat signé par les deux membres du couple pour assigner la responsabilité du devenir des embryons à la mère, au père, au centre de fertilisation ou aux deux parents » (Stella Lancuba), et, d’autre part, « de penser dès aujourd’hui à une loi d’adoption prénatale» (Nicolas Neuspiller).
Sur le plan éthique, les couples ayant recours à une fécondation in vitro font face à des interrogations abyssales sur le statut de leur(s) embryon(s) congelé(s). Pour l’heure, « 65% des couples donneraient les embryons restant à un autre couple désirant procréer, 15% les donneraient à la recherche médicale, et 15% les détruiraient ».
Bulletin électronique Argentine (Anne-Julie Kerebel) 30/07/2014