Le journal de la vie mutualiste, Viva, revient sur la question du dépistage prénatal (DPN) et des dérives qu’il entraine. Rappelons que l’amniocentèse et l’échographie permettent de détecter des malformations ou des anomalies mais que 30 à 40% des anomalies fœtales ne sont pas décelables.
A l’origine, le DPN devait servir à dépister des maladies graves, incurables, au pronostic certain. On disait vouloir prendre en compte l’intérêt de l’enfant et non celui des parents. La plupart du temps ce dépistage entraîne une interruption médicale de grossesse (IMG) possible jusqu’au 9ème mois. Mais depuis 1994 les critères ont changé. On interrompt des grossesses à cause d’une malformation bénigne et opérable du fœtus par exemple. Les médecins estiment souvent qu’il est difficile d’évaluer "la particulière gravité" de l’anomalie. Le critère de certitude a lui aussi été oublié. Il suffit que le risque de maladie soit estimé à 10 ou 20% pour avoir recours à une interruption médicale de grossesse.
En 2006, en France, 6787 IMG ont été réalisées (la plupart entre le 5ème et le 6ème mois). Un tiers de ces avortements étaient liés à des problèmes chromosomiques et un autre tiers à des malformations.
Viva Décembre 2008