Au Royaume-Uni, la société de biotechnologie Oxitec, filiale de l’entreprise britannique Intrexon, « va construire une immense installation ». L’objectif de ce nouvel équipement d’un coût de 8,2 millions d’euros est de « produire chaque semaine un milliard de moustiques ‘sans danger’ pour lutter contre le moustique Aedes aegypti, vecteur principal du virus Zika, du chikungunya, de la dengue et de la fièvre jaune ». Baptisé « aedes aegypti amical », le moustique produit par Oxitec est un mâle qui ne pique pas, mais transmet à sa descendances un gène autolimitant, « c’est-à-dire qu’ils n’atteindront jamais la taille adulte ». Oxitec prétend que, contrairement aux insecticides et aux moustiques infectés par une bactérie[1], son moustique modifié n’a pas d’impact sur l’environnement car il « meurt en même temps que sa progéniture ».
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[1] Les moustiques mâles infectés par la bactérie Wolbachia sont une autre solution envisagée pour lutter contre les moustiques vecteurs de maladies ; « mais elle pourrait ne pas être si neutre que ça sur l’environnement et ne pas complètement éradiquer l’espèce qui pourrait, à terme, développer des résistances ».
Ouest France, Alexandra Bourcier (3/10/2017)