Au Royaume-Uni, Edyta Mordel, 33 ans, a poursuivi le NHS[1] pour n’avoir pas détecté la trisomie 21 de son fils Aleksander (cf. Son bébé nait porteur de trisomie 21, elle poursuit le NHS). L’enfant a été diagnostiqué quelques heures après sa naissance en 2015. Sa mère a expliqué qu’elle et son partenaire auraient choisi l’avortement du bébé s’ils l”avaient su, bien que leur avocat, maître Richard Money-Kyrle, ait déclaré que le couple « adorait » leur fils.
La Haute Cour de Londres a entendu qu’Edyta Mordel avait d’abord demandé un dépistage de la trisomie 21 avant de le refuser quand le médecin le lui a proposé à l’échographie. En rendant son jugement mardi, le juge Jay a conclu que la jeune femme avait mal compris la question, contre l’avis du NHS qui a soutenu que la plaignante avait refusé le test, et regretté sa décision.
Cependant, le juge a conclu que l’échographiste et la sage-femme, qui ont vu Edyta Mordel lors d’un rendez-vous ultérieur, « n’ont pas rempli leur devoir » envers elle en ne contestant pas son refus apparent, puisqu’elle avait auparavant indiqué qu’elle voulait faire le test. « La plaignante aurait probablement procédé à un test invasif si on lui avait dit qu’il y avait un risque élevé de trisomie 21 ». Il a ajouté que le jugement ne devait pas être interprété « comme suggérant que la naissance d’un enfant porteur de trisomie 21 doit être considérée comme malvenue », mais que ce dépistage devrait être offert à toutes les femmes enceintes, car, a-t-il déclaré, « beaucoup d’entre elles souhaiteraient exercer leur droit de procéder à un arrêt médical en cas de diagnostic ».
Les dommages que devra verser le NHS du Royaume-Uni, pourraient s’élever à 245 000 $.
Pour aller plus loin :
BBC (08/10/2019) – Mother wins ruling over Royal Berkshire NHS Down’s test failure
New York Post, Amanda Woods (09/10/2019) – Mom who says she would have aborted son with Down syndrome could get $245K