La Société japonaise d’obstétrique et de gynécologie doit se réunir au mois de mars pour discuter de l’élargissement du recours au dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21 (DPNI), et de l’inclusion des tests prénataux en médecine générale.
Le DPNI, introduit en 2013 au Japon était jusque-là réalisé dans « un nombre restreint » d’hôpitaux disposant d’un service de conseil en génétique, pour des femmes âgées de plus 35 ans où présentant des antécédents d’anomalies chromosomiques fœtales. Mais devant l’accroissement des demandes, d’autres établissements ont commencé à le pratiquer, sans restriction d’âge et ni d’indications. Le DPNI serait en outre utilisé dans ces hôpitaux pour déterminer le sexe du fœtus très tôt dans la grossesse. Pour tenter de limiter ces dérives, la société savante devrait augmenter le nombre d’hôpitaux certifiés.
Par ailleurs le débat bioéthique à propos de ce test n’est pas clos : « plus de 90% des femmes chez lesquelles on a diagnostiqué des anomalies fœtales ont opté pour l’avortement » regrette une part de l’opinion, qui qualifie ce test d’ « eugénique » et reproche sa facilité d’accès. Une étude menée au Japon après l’introduction du DPNI montre que les femmes choisissaient l’avortement sous l’emprise de l’anxiété et par manque de confiance dans la possibilité de donner naissance et d’élever un enfant porteur d’anomalie chromosomique.
The Japan Times (29/01/2018)