D’après un courrier consulté par FranceInfo, le ministre de la Santé Olivier Véran précise « qu’en cas de recours tardif à l’avortement c’est-à-dire au-delà de 12 semaines de grossesse, les médecins pourront désormais utiliser “la détresse psychosociale” comme motif d’interruption volontaire de grossesse par aspiration, si elle met en péril la santé de la mère ». L’objectif est de « s’assurer que toutes les femmes puissent trouver une solution d’accès à l’IVG durant cette période ». Sarah Durocher, co-présidente du Planning familial, précise que ce motif existe « depuis 2001 ». « Dans la majorité des cas », il y est fait recours « pour une raison fœtale et non au niveau de la parole de la femme ».
Ce courrier daté « du 23 avril » a été rédigé en réponse « à plusieurs associations – comme le planning familial – et une dizaine de parlementaires dont la sénatrice PS Laurence Rossignol, qui réclamaient un allongement du délai légal en passant de 14 à 16 semaines d’aménorrhée, comme cela a été fait récemment pour les IVG médicamenteuses » (cf. En France, l’IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu’à 9 semaines ). Le ministre se déclarant « sensible à l’allongement du délai légal de l’IVG », estime néanmoins ce sujet « trop important pour être traité dans l’urgence ».
Actuellement, « nos partenaires associatifs et professionnels de santé font le constat que les centres d’IVG sont vides », déclare Sarah Durocher. Alors que chaque année, « 220 000 avortements sont pratiqués en France ».
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« La vie est ce que nous avons de meilleur »
France Info, Gaële Joly (25/04/2020)