Une entreprise avait proposé à ses employés de leur implanter la puce de leur badge d’accès directement sous la peau (cf. Une entreprise implante une puce sous la peau de ses employés). Désormais, des sociétés comme comme Vivokey ou Walletmor proposent de greffer une puce sur le dos de la main pour remplacer les cartes bancaires, les clés de voiture, ou même les passeports biométriques et la carte vitale.
Jusque-là il s’agissait de simples transpondeurs, mais de l’« intelligence » et des fonctions de cryptage ont en effet été ajoutées aux puces.
« Il y a quelques années, on trouvait ridicule de payer avec son téléphone. Qui sait ? Peut-être que demain, on trouvera génial de payer avec le dos de la main ».
Un « pouvoir de contrôle social »
« Voilà des années qu’on en implante aux chiens pour les identifier ». Pour autant, tout le monde ne sera pas prêt à se faire implanter de telles puces. « Une technologie ne doit pas simplement être pratique. Elle doit aussi être acceptée socialement et culturellement ».
Se rend-on compte du « pouvoir de contrôle social et de domestication de l’individu » qui accompagne ce type de technologie ?, interroge l’éditorialiste Mathieu Bock-Côté qui « redoute l’effet politique d’un changement technologique auquel par ailleurs plusieurs consentent ». En Suède, 4000 personnes utilisent déjà un dispositif de ce type.
« La prochaine étape est le consentement au fait de devenir des cyborgs d’une certaine manière », anticipe-t-il. « L’individu accepte désormais d’être fiché, pucé, parce qu’apparemment ça va lui simplifier la vie, dénonce l’éditorialiste. Le big brother bienveillant se présente à nous. »
Sources : France Info, Anicet Mbida (04/09/2023) ; Cnews (05/09/2023) – Photo : iStock