BioTeq, une société de technologie, s’est spécialisée dans un service aux entreprises peu banal : implanter des micropuces RFID dans les mains des employés, pour leur permettre d’ « accéder aux bâtiments de l’entreprise et stocker des informations ». Cette pratique est de plus en plus courante, notamment dans les secteurs financiers et techniques. Elle reste actuellement basée sur le volontariat.
Le fondateur de BioTeq, Steven Northam, explique que ses micropuces servent aussi à des particuliers, pour l’accès à leur maison et à leur voiture, ou même pour donner ses coordonnées à quelqu’un en approchant simplement la main pucée d’un smartphone (technologie NFC). L’entreprise livre ses micropuces en Espagne, en France, en Allemagne, au Japon et en Chine.
Les groupes de défense des droits des travailleurs commencent à se mobiliser contre cette pratique, craignant qu’elle ne fournisse de nouveaux outils de surveillance aux managers. « La micropuce donnerait aux employeurs encore plus de pouvoir et de contrôle sur leurs salariés, explique Frances O’Grady, secrétaire générale du Trades Union Congress, il y a des risques évidents en jeu, et les employeurs ne doivent pas les écarter, ni faire pression sur le personnel pour qu’il soit pucé », d’autant plus que les dispositifs n’auraient été ni « testés [ni] certifiés par un organisme de réglementation pour l’implantation ou l’utilisation sur ou dans le corps humain ».
En juin 2015, une « implant party » en France avait déjà conduit le député Jacques Bompard à rédiger une question écrite[1] demandant au gouvernement « d’interdire purement et simplement la pose de puces NFC sous la peau » en France.
Voir aussi :
Une entreprise implante une puce sous la peau de ses employés
[1] http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-82658QE.htm
Transhumanisme et Intelligence Artificielle, Jaesa (14/11/2018)