Hongrie : une nouvelle mesure pour limiter l’avortement

Publié le 15 Sep, 2022

Le ministre de l’Intérieur hongrois, Sandor Pinter, a signé un décret publié le 12 septembre au Journal officiel et entré en vigueur le 15, selon lequel « les fonctions vitales » du fœtus doivent être présentées « de manière clairement identifiables » aux femmes qui souhaitent avorter.

Cet acte doit être pratiqué par un gynécologue, obstétricien ou autre « personnel de soin » qui établit un rapport attestant du respect de la procédure.

Ce décret modifie le formulaire de demande d’interruption de grossesse prévu par une loi de 1992. Cette même loi exige qu’une femme qui souhaite avorter définisse la « crise grave » qui la motive et qu’elle soit reçue à deux reprises par les services sociaux.

L’avortement jusqu’à la 12ème semaine de grossesse est légal en Hongrie depuis une loi de 1953. Depuis 2010, année d’arrivée au pouvoir du Fidesz, parti dont Viktor Orban est le président, le nombre annuel d’avortements a été divisé par deux, passant de 40.000 à 20.000 (cf. En Hongrie, l’avortement est en recul). De plus, en 2012, « la protection de la vie dès la conception » a été introduite dans la Constitution (cf. Hongrie : l’embryon s’invite dans la constitution). Et, depuis 2017, le gouvernement de Viktor Orban défend la natalité en accordant des subventions aux hôpitaux qui refusent de pratiquer des avortements.

Source : La Croix, Jean-Baptiste François (15/09/2022)

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