GPA : Une nouvelle édition du salon « vente d’enfants »

Publié le 5 Nov, 2021

Le salon de la gestation pour autrui (GPA) commerciale, « Men Having Babies », se tient à Bruxelles du 5 au 7 novembre 2021 (Cf. Bruxelles : un cinquième salon de promotion de la GPA).

Il propose des contrats avec mères porteuses choisies sur catalogue. L’objet de cette transaction commerciale est « la livraison d’un enfant », dont on peut même choisir le sexe. Le prix quant à lui « varie entre 90 000 et 160 000 euros » en fonction du nombre d’intermédiaires impliqués dans la transaction (Cf. « Il n’y a pas de GPA éthique, c’est un terme marketing »).

L’enfant, comme le corps de la femme, est « marchandisé ». Ce qui n’est pas sans conséquences. L’enfant sera-t-il « indemne de troubles durant son existence, liés à l’arrachement à celle avec qui il s’est trouvé en symbiose durant neuf mois cruciaux, durant lesquels il a ressenti beaucoup de choses, qui demeureront plus tard dans le registre du subconscient ? » (Cf. Bioéthique, PMA, GPA, les enfants ont la parole).  Le sort des mères porteuses, parties au contrat, renvoie à « l’exploitation humaine, la maltraitance, le bafouement des droits et des libertés humaines » (cf. Salon Désir d’enfant : quand l’État français encourage par son silence et son inaction l’odieuse exploitation du corps des femmes et la vente d’enfants).

Des juristes et des avocats seront aussi présents, qui proposeront « des outils permettant de contourner la loi du pays du couple ou de la personne commanditaire ». En effet, la GPA demeure interdite en France par exemple. De même, plusieurs pays ne reconnaissent pas la validité des contrats commerciaux de GPA (cf.144 enfants nés par GPA recensés en Suisse, où cette pratique est interditeLes paradoxes français en matière de GPA ). 

Le Parlement européen a rappelé dans une résolution, votée le 21 janvier 2021, que « l’exploitation sexuelle à des fins de gestation pour autrui et de reproduction (…) est inacceptable et constitue une violation de la dignité humaine et des droits de l’homme ».

Sources : Institut Européen de Bioéthique (04/11/2021) ; Contrepoints, Johan Rivalland (05/11/2021)

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