Le 25 septembre 2015, une étude publiée dans la revue Cell et dirigée par le biologiste Feng Zhang (Broad Institute, Cambridge, Massachussetts) présente la découverte d’une protéine appelée Cpf1 qui pourrait dépasser les limites de CRISPR-Cas9. CRISPR-Cas9 est un outil (cf Gènéthique du 1er avril 2015) qui permet de modifier le génome; il peut être utilisé sur des organismes simples mais aussi sur l’embryon humain (cf Gènéthique du 24 avril 2015 et du 10 septembre 2015).
La technique CRISPR-Cas9 a « révolutionné la recherche génétique » et suscite autant d’espoirs que de craintes dans le milieu scientifique (cf Gènéthique du 27 avril 2015 et du 4 septembre 2015 ).
Après avoir annoncé en avril la découverte d’une plus petite version de la protéine Cas9 dans certaines bactéries, l’équipe de Zhang a repéré une autre protéine, Cpf1, associée à CRISPR. Comme Cas9, Cpf1 a la propriété de couper les brins d’ADN, avec cependant quelques différences qui la rendent supérieure.
Plus simple, Cpf1 « ouvre à beaucoup de possibilités pour des choses que nous ne pouvions pas imaginer » a déclaré l’épigénéticienne Luca Magnani du Collège impérial de Londres. Cette nouvelle enzyme surpassera-t-elle Cas9 en popularité ? « Il est encore trop tôt pour le dire » déclare Zhang, prudent. Il prévoit de poursuivre ses recherches pour mettre au point de nouvelles méthodes de « genome editing ».
Nature (25/09/2015)