Le Canton de Genève en Suisse vient de modifier sa loi sur la santé. Jusqu’à présent le suicide assisté était autorisé, à certaines conditions. Son accès sera désormais assuré dans tous les hôpitaux et les établissements médicaux-sociaux (EMS). « Il faut légiférer pour garantir l’équité » a avancé Sylvain Thévoz, le socialiste qui a porté la loi, car « il existe un risque que la direction d’un EMS ne freine ou n’empêche l’intervention d’une association d’aide au suicide » (cf. Suisse : Faut-il inscrire le suicide assisté dans la loi genevoise ?).
La modification de loi a été acceptée par 68 voix contre 37, alors que le conseiller d’Etat chargé de la Santé, Mauro Poggia, y était fermement opposé. Selon lui, la nouvelle loi transforme la « liberté de mourir » en un « droit de mourir », « c’est pernicieux », juge-t-il.
Pour le PDC[1], opposé aussi à cette loi, « le dialogue entre le médecin traitant et le patient doit primer ». Quant au Mouvement citoyens genevois (MCG), il y voit un fort « risque de judiciarisation de ces procédures d’aide au suicide ».
[1] Parti démocrate-chrétien.
Le Temps (25/05/2018)