Des chercheurs publient dans Science[1] de nouveaux résultats concernant la gamétogenèse in vitro. Ils sont parvenus à générer des cellules germinales primitives de rats à partir de cellules souches pluripotentes de ces mêmes rats. En utilisant ces gamètes « artificiels », ils ont ensuite obtenu « une progéniture normale de rats »[2]. Une expérience déjà réalisée chez la souris il y a une dizaine d’années, mais qui n’avait pas abouti chez d’autres espèces depuis.
Quelques jours plus tôt, des chercheurs canadiens[3] ont annoncé avoir réussi à imprimer en 3D des cellules testiculaires humaines. Ils ont utilisé des cellules souches prélevées chez un patient atteint d’azoospermie non constructive. Ils les ont cultivées « dans une structure tubulaire creuse qui ressemble aux tubules séminifères produisant le sperme », imprimée en 3D. Les cellules ont survécu et ont montré des signes de capacité de production de sperme. Les résultats sont « encore loin d’une bio-impression de cellules reproductrices mâles fonctionnelles et viables ».
[1] Oikawa, M., et al. (2022) Functional primordial germ cell-like cells from pluripotent stem cells in rats. Science. doi.org/10.1126/science.abl4412.
[2] Implantés dans des testicules de rats, les cellules germinales primitives ont mûri en spermatozoïdes fonctionnels qui ont fécondé des ovocytes de rats in vitro.
[3] De l’Université de Colombie britannique ; leurs résultats sont publiés dans la revue Fertility and Sterility Science
Sources : News medical (7/04/2022) ; The Scientist (7/04/2022) ; Bionews, David Cansfield (4/04/2022) ; 3Dnatives (28/03/2022)
Pour aller plus loin :
- Gamétogenèse in vitro : à la porte de la science-fiction
- Des start-ups dans la course aux gamètes artificiels