Fin de vie : « Il n’est pas mort dans une clinique en Suisse, mais chez lui, dans nos bras »

11 Jan, 2024

En février 2019, lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un cancer de l’intestin en phase terminale et qu’il ne lui reste plus que quatre mois à vivre, Paul Dorries annonce à son épouse qu’il veut « aller chez Dignitas maintenant, tant qu’[il le peut] encore » (cf. Suicide assisté : plus d’adhérents pour les associations suisses ; Suicide assisté : nouvelle offensive de Dignitas devant la CEDH).

Mais, la procédure d’inscription à Dignitas étant « trop longue » vis-à-vis de son pronostic vital court, le Britannique passe finalement ses dernières semaines dans un centre de soins palliatifs, entouré de ses proches avant d’être hospitalisé à domicile (cf. Le Royaume-Uni instaure un « droit aux soins palliatifs »). « Paul n’était jamais seul. Nos filles sont revenues vivre chez nous et la maison s’est remplie d’amis et de rires, de souvenirs, de musique, de chiens sur son lit et d’heures de conversation » décrit son épouse, Nadine Dorries. « La morphine et les anxiolytiques le rendaient plus drôle que jamais et l’empêchaient de souffrir » témoigne-t-elle.

Quatre mois plus tard, en juin 2019, Paul meurt « à la maison dans nos bras » rapporte son épouse, en précisant que « c’était exactement là qu’il voulait être ». « Ses derniers mots furent que les derniers mois avaient été les meilleurs de sa vie et qu’il ne voulait pas nous quitter » poursuit-elle.

Cette « façon paisible dont il est mort (…) n’a fait que renforcer ma conviction que l’aide à mourir est une mauvaise chose » souligne son épouse en décrivant l’euthanasie comme « soudaine, brutale, aseptisée et (…) pénible pour ceux qui doivent y assister ».

En Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, l’aide au suicide est interdite et passible d’une peine de prison d’une durée maximale de 14 ans (cf. Royaume-Uni : La Chambre des Lords rejette le suicide assisté). Cependant, une pétition demandant un vote parlementaire sur la question de l’« aide médicale à mourir » a atteint plus de 10.000 signatures obligeant le Gouvernement du Royaume-Uni à y répondre.

 

Sources : Telegraph, Dominique Penna (09/01/2024) ; Daily mail, Nadine Dorries (09/01/2024) ; Independent, Charlotte McLaughlin (09/01/2024) – Photo : Pixabay

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