La loi autorisant l’euthanasie en Nouvelle-Zélande est entrée en vigueur il y a un an (cf. Entrée en vigueur de la loi sur l’euthanasie en Nouvelle-Zélande). Son promoteur, David Seymour, réclame déjà des évolutions, voulant passer outre l’exigence pour y recourir selon laquelle un patient n’a que six mois à vivre.
Depuis la promulgation du texte, 214 patients sont décédés après une euthanasie. Un demandeur sur six est mort avant que ne soit pratiquée l’euthanasie. Au total, 596 personnes ont formulé une demande et 294 personnes ont été jugées éligibles. Un tiers des patients non éligibles l’étaient sur le critère de maladie en phase terminale.
David Seymour reconnaît avoir accepté l’exigence des six mois afin d’obtenir le soutien d’un autre parti, dans le but de faire adopter le projet de loi. Initialement le texte se contentait d’évoquer des « affections graves et irrémédiables ». Une formulation jugée « trop large » par certaines formations politiques, inquiètes qu’elle puisse conduire à autoriser l’euthanasie de personnes handicapées ou de patients souffrant de troubles mentaux[1] (cf. Euthanasie de personnes handicapées : des experts des Nations unies inquiets).
Un examen de la loi est prévu en 2024.
[1] Pour le directeur général du Réseau néo-zélandais de soutien aux personnes handicapées, Peter Reynolds, « malgré la différence entre le handicap et les problèmes de santé chroniques ou permanents, les définitions utilisées par le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé prêtent à confusion et peuvent facilement être interchangées ».
Source : NZ Herald, Isaac Davison (07/11/2022)