Le 22 mars, le Gouverneur de l’Etat du Wyoming, Mark Gordon, a signé un projet de loi prohibant les bloqueurs de puberté et les traitements de changement de genre pour les mineurs (cf. Genre et avortement : l’évolution de la loi aux Etats-Unis ; Genre : batailles pour la protection des mineurs aux Etats-Unis). La loi précise qu’« une chirurgie qui stérilise l’enfant » est interdite, « y compris la castration, la vasectomie, l’hystérectomie, l’ovariectomie, la métoidioplastie [1], l’orchidectomie [2], la pénectomie, la phalloplastie et la vaginoplastie ».
Une exception est cependant prévue pour les enfants atteint d’un « trouble génétique du développement sexuel médicalement vérifiable » (cf. Variation ou Anomalie du Développement Génital : comment œuvrer pour le bien de l’enfant ?). Dans ce cas, le consentement d’un parent ou d’un tuteur est requis.
Le même jour, le Gouverneur a opposé son veto à un projet de loi qui visait à limiter l’avortement. Le projet de loi voulait imposer des restrictions supplémentaires aux cliniques d’avortement, en exigeant notamment qu’un établissement pratiquant l’avortement chirurgical dans l’Etat obtienne une licence en tant que « centre chirurgical ambulatoire ». Enfin, les femmes auraient dû effectuer une échographie 48 heures au moins avant d’avorter pour déterminer l’âge gestationnel du fœtus, sa position dans l’utérus et sa viabilité.
Les lois de l’Etat sur l’avortement font actuellement l’objet d’une contestation en justice (cf. Avortement : L’Utah et le Wyoming prennent de nouvelles mesures ; Le Wyoming interdit la pilule abortive).
[1] alternative à la phalloplastie
[2] amputation chirurgicale d’un ou des deux testicules
Sources : AP news, Mead Gruver (22/03/2024) ; Fox news, Haley Chi-Sing (23/03/2024)