Mercredi 5 janvier, une nouvelle loi faisant des animaux de compagnie des « êtres à part entière » avec un « statut juridique propre » est entrée en vigueur en Espagne. Une loi avec des conséquences sur trois textes normatifs, y compris le code civil.
Désormais, les animaux sont « considérés comme d’authentiques membres de la famille ». En cas de divorce entre deux personnes par exemple, « le juge devra prendre en compte le sort d’un éventuel animal de compagnie comme s’il s’agissait d’un enfant, en décidant ou non d’une garde partagée ». Et il « pourra obliger l’un des deux conjoints à honorer les frais liés au soin et à l’entretien dudit animal ».
Pour le député Angel López Maraver, « cette loi est une aberration, qui bafoue le concept familial traditionnel et met au même niveau un fils et un chien » (cf. Espagne : euthanasier les hommes mais pas les animaux ?). Hier également, s’inquiétant de la diminution des naissances dans différents pays, le pape François a déploré que « les chiens et les chats prennent la place des enfants ».
Un deuxième projet de loi est en cours de préparation en Espagne. Il s’agirait maintenant d’interdire de « laisser un chien seul plus 24 heures (3 jours pour un autre animal domestique), d’acheter une de ces bêtes dans une boutique, [et] de sacrifier un animal de compagnie sauf “raison impérieuse“ ». Le projet prévoit aussi de rendre « obligatoire un document d’identité numérique pour chacun des 10 millions d’animaux de compagnie » du pays.
Sources : Libération, François Musseau (05/01/2022) ; La Croix, Loup Besmond de Senneville (05/01/2022) – Photo : Seaq68 de Pixabay