Une enquête gouvernementale menée en Grande-Bretagne, datant de mai 2014, révèle que des médecins ont enfreint la loi en ne déclarant pas ou en falsifiant la motivation d’avortements de fœtus atteints de trisomie 21. La moitié des fœtus avortés porteurs de trisomie 21 sont ainsi absents des registres.
Le Département de Santé a publié sur son site internet les résultats (EN) de son enquête. Les faits ont pu être identifiés par la comparaison entre la base de données du Département de la Santé et du National Down’s Syndrome Cytogenic Register (NDSCR).
De nombreuses IVG sont recensées de manière erronée en IVG “sociale”, qui représente la plus importante catégorie. D’autres ne sont pas déclarées. Or selon l’Abortion Act, le médecin qui pratique une IVG doit remplir et communiquer un formulaire au Chief Medical Officer dans les 14 jours. D’après un porte-parole du Département de la Santé “les médecins ont le devoir légal de signaler toutes les IVG au Chief Medical Officer, y compris celles motivées par une anomalie du fœtus”.
On apprend dans ce document public qu’en 2011, alors que 410 IVG ont été recensées pour motifs de trisomie 21 du fœtus – devenant dès lors des IMG (interruption médicale de grossesse), en réalité 937 avaient eu lieu. En 2012, 496 recensées pour 994 effectives.
L’Abortion Act autorise l’IMG jusqu’au terme de la grossesse pour les fœtus présentant des anomalies. Les IMG sont hautement controversées, notamment dans le cadre de la trisomie 21, “compte tenu du fait que les avancées médicales permettent à une personne atteinte de trisomie 21 d’avoir une espérance de vie de 50-60 ans”.
Le Département de la Santé a annoncé travailler avec le Collège Royal des Obstétriciens et des Gynécologues pour consolider le système actuel.
Mail Online (Beezy Marsh) 08/06/2014