Le professeur Noam Shomron, directeur du laboratoire de génomique fonctionnelle de l’université de Tel Aviv, a mis au point, avec son équipe, un test fournissant des informations détaillées sur le fœtus (cf. Jean-Marie Le Méné : “Le DPNI est un dispositif qui a l’obsession de l’exhaustivité et la hantise de rater la cible”).
En phase de test sur dix femmes israéliennes, il pourrait détecter des syndromes, des maladies, des troubles et « des milliers de mutations, chacune d’entre elles pouvant conduire à des maladies génétiques », comme la maladie de Gaucher, la mucoviscidose ou la maladie de Tay Sachs, moins courante mais répandue chez les juifs ashkénazes (cf. DPNI : Traquer, quitte à se tromper). L’équipe de Tel Aviv souhaiterait le rendre disponible à la fin de l’année 2023.
Ce test consiste à prélever du sang de la mère dès 10 semaines de grossesse. Puis, l’ADN du fœtus sera différencié de celui de sa mère en prenant en compte les « variations subtiles de taille, de forme et d’autres caractéristiques ». « Chaque nucléotide, chaque base, chaque lettre du matériel génétique, l’ADN » seront ainsi examinés. Il ne se distingue du test prénatal non invasif (DPNI) que par sa précision (cf. Jean-Marie Le Méné : “Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste”, DPNI : la mise en garde de la FDA).
Les embryons sont la première cible, mais ce test pourrait ensuite être proposé aux enfants et aux adultes pour détecter « une série de maladies se manifestant par une anomalie de l’ADN, comme les cancers ».
Source : Times of Israël, Nathan Jeffay (14/10/2022)