En raison de la pandémie de Covid-19, Transplant Québec, l’organisme « mandaté par le ministre de la Santé et des Services sociaux afin de coordonner le processus de don d’organes », a indiqué avoir enregistré en avril « ses plus bas taux de références et de donneurs des cinq dernières années ». En effet, en avril, « 25 personnes [ont été] référées par les hôpitaux ». Et finalement « seulement deux donneurs ont été retenus, ce qui a permis de greffer des organes sur cinq personnes ».
Au mois de mai, « une reprise des activités a été constatée, se dirigeant vers les niveaux normalement observés » d’après l’organisme, mais « la situation n’est toutefois pas entièrement revenue à la normale ». Ainsi, la période du 12 mars au 30 juin 2020 est caractérisée par « une diminution de 50 % du nombre de donneurs d’organes et de 60 % des transplantations » par rapport à l’année précédente. Une baisse qui n’a pas généré de « hausse de décès (…) chez les personnes en attente de greffe ».
Louis Beaulieu, directeur général de Transplant Québec, explique ce ralentissement par, notamment, « la nécessité d’assurer la sécurité des patients à transplanter ainsi que la réorganisation massive dans les hôpitaux » en période de pandémie. Une autre raison : « le confinement a amené les gens à beaucoup moins circuler, il y a ainsi eu moins de traumas de la route ». Et « Transplant Québec n’a pas retenu de donneur ayant contracté la COVID-19 » précise son directeur, « mais cette décision pourrait changer dans le temps ».
« 800 Québécois sont actuellement en attente d’une greffe d’organe. »
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Huffington Post, Stéphanie Marin (15/07/2020)