D’après les données de Transplant Québec publiées hier, « près de 15% » des donneurs d’organes « ont préalablement eu recours à l’aide médicale à mourir » en 2022.
« La pratique du don d’organes dans un contexte d’aide médicale à mourir est récente », indique Sylvain Lavigne, directeur des soins infirmiers et du soutien aux établissements chez Transplant Québec, dans un communiqué. Les deux premiers cas ont été recensés en 2017. Outre le Québec, la Belgique, les Pays-Bas, le Canada et l’Espagne autorisent le don d’organes après une euthanasie ou un suicide assisté (cf. Euthanasie et dons d’organes : les “résultats” de l’Espagne).
Cela « nécessite des adaptations importantes aux pratiques habituelles de Transplant Québec et des établissements de santé, notamment par le fait que le donneur est conscient et apte à donner lui-même son consentement », précise Sylvain Lavigne.
Vers un essor de la pratique ?
Le nombre de donneurs d’organes a triplé au cours des cinq dernières années. L’année dernière, Transplant Québec a recensé un « nombre record » de demandes. 483 Québecois ont reçu un don d’organes[1].
Selon le rapport annuel publié par la Commission sur les soins de fin de vie, le nombre de procédures d’« aide médicale à mourir » est en croissance dans la province (cf. Québec : plus de 5% des décès par euthanasie ou suicide assisté). « Il s’agit non seulement d’une occasion d’augmenter le nombre de donneurs d’organes au Québec, mais aussi d’une opportunité incroyable de permettre à un plus grand nombre de personnes de bénéficier d’une greffe », estime Martine Bouchard, la nouvelle directrice générale de Transplant Québec.
[1] A partir de 171 donneurs décédés au Québec qui ont donné 584 organes.
Sources : TVA nouvelles (08/02/2022) ; Canada Today, Natalia Lee (08/02/2023)