Le robot d’accompagnement Paro, une sorte de peluche de phoque, fait l’objet d’une expérience de 18 mois qui a été lancée en novembre dernier auprès de 11 EPAHD, représentant 1000 résidents. « Capable de trianguler le son, de porter on attention vers le résident qui lui parle de réagir à ses caresses », ce robot, doté de 8 moteurs et 12 capteurs, « a été adopté par les personnes âgées dépendantes qui lui projettent une personnalité ».
Trois études sont en cours. La première pour « mesurer l’impact du robot sur la consommation d’anti-douleurs », la seconde veut évaluer les raison de l’usage ou non du robot. Enfin, la troisième doit « mesurer l’impact du robot sur le lien social entre le résident, le personnel soignant et le familles ».
L’introduction de ces robots d’accompagnement dotés de logiciels d’intelligence artificielle auprès des patients interroge le professeur Devillers, chercheuse au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur du CNRS, à Orsay : « Ne vont-ils pas se montrer trop intrusifs ? Les patients ne risquent-ils pas de nouer une relation exclusive avec des robots ? Et s’ils prennent l’initiative de contacter un personnel de santé, le feront-ils à bon escient ? ».
Le quotidien du médecin, Damien Coulomb (09/05/2017)