Après que le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a demandé la réalimentation et réhydratation du patient Vincent Lambert (Synthèse Gènéthique du 16 janvier 2014), certains de ces proches s’inquiètent que le CHU n’ait pas encore fait appel devant le Conseil d’Etat. En recherche de soutien, ils demandent à Marisol Touraine ainsi qu’à “toutes les institutions compétentes, aux médecins, aux intellectuels que ce verdict effraie, de se prononcer par écrit, clairement, et de façon urgente, auprès de Monsieur le directeur général du CHU de Reims”. Pour rappel, le CHU peut faire appel jusqu’à vendredi 31 janvier, inclus.
Cinq des frères et sœurs de Vincent Lambert ainsi qu’un neveu se sont également tournés vers le Conseil de l’ordre des médecins: “Si le Conseil de l’ordre des médecins du département de la Marne a pris une position favorable sur le respect de la procédure du Dr. Kariger et de son équipe […] cela n’a pas été le cas au niveau national. Le problème est pourtant national aujourd’hui puisque personne n’est dorénavant protégé […] d’un acharnement thérapeutique”.
Pour l’Académie nationale de médecine, il n’est pas envisageable, pour l’heure, de faire bouger les lignes de la loi Léonetti. Lors de ces vœux, Marisol Touraine avait mentionné le cas de Vincent Lambert et en avait profité pour exprimer que la loi actuelle “ne répond pas à toutes les attentes ni à toutes les souffrances », raison pour laquelle “nous devons faire évoluer cette loi pour permettre à chacun de mieux mourir”.
Le Quotidien du médecin (Dr. Lydia Archimède) 27/01/2014