Des chercheurs de l’université Bar-Ilan (BIU) à Ramat Gan en Israël ont mis au point des organoïdes de testicules de souris. Ils ont publié leurs travaux dans l’International Journal of Biological Sciences [1].
Les scientifiques ont cultivé ces organoïdes à partir de cellules testiculaires immatures prélevées sur des « souris nouveau-nées ». Ils l’ont été pendant 9 semaines. Les chercheurs ont pu observer la formation de « structures tubulaires » et « une organisation cellulaire très proche de celle du testicule in vivo ». Bien qu’ils ne puissent pas affirmer que des gamètes puissent être produits, ils ont toutefois pu observer « des signes du début de la méiose ». Enfin, les chercheurs ont découvert que ces organoïdes de testicules pouvaient être cultivés à partir de souris nouveau-nées ou embryonnaires, mais pas à partir d’adultes.
Selon Nitzan Gonen, qui a coordonné ces travaux, « cette technique pourrait éventuellement aider les hommes infertiles, mais ne permettrait pas aux femmes homosexuelles d’obtenir un fœtus contenant les gènes de chacune d’elles pour faire un bébé » (cf. Des souriceaux nés de deux « pères »).
Elle envisage à présent de « produire des organoïdes à partir d’échantillons humains ». Son objectif est de cultiver des organoïdes de testicules à partir de biopsies d’enfants atteints de cancer et « d’espérer produire des spermatozoïdes fertiles in vitro ».
[1] A Stopel et al., Towards a “Testis in a Dish”: Generation of Mouse Testicular Organoids that Recapitulate Testis Structure and Expression Profiles, Int J Biol Sci. 2024; 20(3): 1024–1041, doi: 10.7150/ijbs.89480
Sources : The Jerusalem Post, Judy Siegel-Itzkovich (18/02/2024) ; Daily mail, Peter Hess (19/02/2024)