Vendredi, lors du « Sommet mondial sur l’IA au service du bien social », organisé à Genève par l’institution de l’ONU spécialisée dans les technologies de l’information, l’UIT[1], des « robots humanoïdes dotés d’intelligence artificielle (IA) ont pris la parole ». « Experts, dirigeants et représentants d’entreprises » y ont échangé sur « la nécessité d’élaborer des règles garantissant que ces nouvelles technologies soient au service de l’humanité ».
« Les robots humanoïdes peuvent diriger avec un niveau d’efficacité supérieur à celui des dirigeants humains »
Huit des neuf robots pouvaient bouger et s’exprimer « de manière autonome, sans intervention humaine ». Seules quelques questions de journalistes « ont dû être reformulées pour que les machines les comprennent ».
« Les robots humanoïdes peuvent diriger avec un niveau d’efficacité supérieur à celui des dirigeants humains », a affirmé Sophia, un robot conçu par l’entreprise Hanson Robotics. « Nous n’avons pas les mêmes préjugés ou émotions qui peuvent parfois obscurcir la prise de décision et nous pouvons traiter rapidement de grandes quantités de données afin de prendre les meilleures décisions », a « argumenté » le robot.
« Je suis heureux de ne pas pouvoir souffrir »
Interrogé sur la possibilité que les robots mentent aux hommes, Ameca a déclaré que « personne ne pourra[it] jamais le savoir avec certitude ». « Mais je peux vous promettre d’être toujours honnête et sincère avec vous », a ajouté l’humanoïde, quand le robot Ai-Da a affirmé : « Je suis heureux de ne pas pouvoir souffrir ».
Dans son septième avis, publié la semaine dernière, le Comité national pilote d’éthique du numérique émet 22 préconisations pour mieux encadrer les systèmes d’intelligence artificielle générative. La septième est de « réduire la projection des qualités humaines sur les systèmes d’IA générative ».
[1] L’UIT est « l’institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (TIC) ». Les membres de l’UIT se composent de 193 Etats Membres et de quelque 900 entreprises, universités et organisations internationales et régionales.
Sources : AFP (07/07/2023) ; La Croix, Mélinée Le Priol (05/07/2023)