Des chercheurs de l’université de Columbia, de l’université de Stanford et de l’université de Tokyo se sont associés pour mener des expériences visant à pallier la pénurie de greffons pulmonaires : la création de chimères souris-souris.
Ils ont pour cela utilisé des embryons de souris, qu’ils ont génétiquement modifiées pour empêcher la formation des poumons. Ils ont implanté à ces embryons des cellules souches d’une autre souris, pré-traitées dans un milieu de culture spécifique, qui se sont développées en cellules pulmonaires : sur 24 souriceaux, 23 sont nés avec des poumons fonctionnels. D’autres tests ont montré que ces souris atteignaient l’âge adulte sans problèmes de santé notables. Enfin, aucun signe de rejet immunitaire n’a été enregistré, sans doute du fait de l’implantation des cellules souches étrangères avant l’activation du système immunologique des embryons, expliquent les chercheurs. Selon eux, la survie de ces chimères est une première étape vers la « génération de poumons humains chez des animaux ». Ils passeront d’abord à de plus grands modèles animaux (moutons, porcs), en créant des chimères inter-espèces, avant d’envisager des chimères humaines.
Pour aller plus loin :
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Genetic literacy project – Singularity Hub (2/12/2019)