Des causes épigénétiques à l’origine de l’infertilité masculine ?

Publié le 15 Nov, 2019

Une équipe dirigée par le biologiste de la reproduction, Michael Skinner, de l’Université de l’État de Washington, a découvert que les hommes infertiles ont des molécules spécifiques attachées à l’ADN de leurs spermatozoïdes qui ne sont pas présentes chez les hommes fertiles. Cette découverte pourrait donner de nouveaux indices sur les causes de l’infertilité. Les chercheurs ont en effet constaté que les diagnostics basés sur des modifications externes de l’ADN, ou épigénétiques, peuvent être utilisés pour déterminer la présence d’une maladie et les méthodes à utiliser pour la traiter : ils ont identifié un biomarqueur distinct qui pourrait être mis en place pour déterminer quels patients répondraient positivement au traitement hormonal thérapeutique (THS) utilisé pour traiter certains patients dont l’infertilité est liée à un manque de testostérone. L’étude a été publiée dans la revue Scientific Reports.

 

Au Royaume-Uni, environ un homme sur dix, tous âges confondus, est infertile et dans un quart des cas, la cause est inconnue[1]. Actuellement, la principale méthode de diagnostic de l”infertilité masculine consiste à évaluer la quantité et la motilité des spermatozoïdes, ce qui se révèle peu fiable pour tracer la limite entre les hommes fertiles et infertiles.

 

Les chercheurs préparent un essai clinique beaucoup plus vaste pour tester leur diagnostic d’infertilité masculine en vue de son éventuelle commercialisation.

 

À long terme, ils estiment que leurs travaux pourraient avoir des implications pour le traitement de l’infertilité masculine, mais aussi pour une grande variété d’autres maladies. Ils souhaitent étudier un diagnostic similaire pour déterminer comment les patients atteints d’arthrite et de maladies neurodégénératives comme l’autisme réagiront à différents traitements.



[1] Une tentative de grossesse infructueuse pendant un an ou plus. Cf. Recherches de la London School of Hygiene and Tropical Medicine publiées dans la revue Human Reproduction en 2016.

 

Telegraph, Connor Boyd (14/11/2019)

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