De l’étiquetage des OGM

Publié le 16 Oct, 2006

Le Monde consacre un dossier sur l’étiquetage des OGM sur les produits alimentaires.

La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a rendu le 11 octobre dernier le bilan 2005 des contrôles OGM. Sur les 281 vérifications faites par la DGCCRF, 49 anomalies d’étiquetage ont été relevées et sur les 69 échantillons prélevés dans des produits alimentaires, 17 contenaient des traces d’OGM (inférieures au seuil réglementaire de 0,9 % ). Enfin, pour la DGCCRF, les mentions du type « sans OGM » continuent à être employées de façon abusive.

 

Les nombreux dérapages de contamination d’OGM non autorisé ou interdit à la consommation posent la question de la détection des OGM.

Pour les plantes transgéniques autorisées, la réglementation européenne a mis au point des protocoles de détection. Pour l’alimentation, le seuil réglementaire de présence fortuite d’OGM est de 0,9% et tout produit, contenant des OGM ou leurs dérivés, doit comporter la mention « contient des organismes génétiquement modifiés ». Cette quantification est, pour autant, impossible sur des produits très transformés comme l’huile ou les arômes. Dans ce cas, la preuve d’absence d’OGM est administrative (via la traçabilité des matières premières employées). En France, peu de produits alimentaires sont étiquetés comme contenant des OGM. Selon une étude de Greenpeace, une trentaine des 80 000 références alimentaires étudiées (dans des grandes surfaces et des coopératives agricoles) en contenait. L’association, avec d’autres, se dit insatisfaite du non-étiquetage des produits laitiers, des œufs et des viandes issus d’animaux nourris aux OGM. La direction générale de l’alimentation a rappelé que « la décision européenne de ne pas étiqueter a été pragmatique. Quel que soit le mode d’alimentation de l’animal, avec ou sans OGM, le lait est identique ». Pour les associations, c’est par le biais de l’alimentation animale que les OGM s’installent dans la chaîne alimentaire.

En France, plusieurs laboratoires publics sont chargés du contrôle et de l’analyse de produits ou semences. Les industries agro-alimentaires font appel, de leur côté, à des laboratoires privés qui font des contrôles en amont afin « d’éviter de coûteux retraits de produits » explique François Vigneau, directeur exécutif du laboratoire Eurofins. 

 

Face à des OGM non identifiés, les contrôles sont plus difficiles. Pour les semences, il n’y a pas de réglementation fixant le seuil admissible d’OGM non autorisés. Pour la Grèce et l’Italie, aucune trace ne devrait être tolérée, pour la Grande-Bretagne et les Pays-Bas un taux de 0,5 % pourrait être fixé. En France, les différentes administrations concernées ne trouvent pas d’accord.

 

En dix ans, la culture des OGM dans le monde s’est étendue sur 90 millions d’hectares pour 1 450 millions d’hectares non–OGM. 55 % des surfaces transgéniques mondiales sont aux Etats-Unis.

Le Monde (Laetitia Clavreul, Hervé Kempf et Hervé Morin) 14/10/06

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