Une enquête réalisée en janvier et février 2004 auprès de 1 000 services hospitaliers montre que 2/3 des infirmières ne sont pas satisfaites des conditions de décès dans leur service, notamment au regard de l’accompagnement des patients. Ainsi, sur les 3 793 décès survenus dans les 1 000 services hospitaliers sondés, 925 personnes sont mortes entourées de leur proche, ce qui représente 24,4% des cas.
Pour le Dr Edouard Ferrand, co-auteur de l’étude, "la fin de vie n’est pas bien prise en charge" et les services hospitaliers doivent prendre conscience "plus systématiquement de la possibilité des soins palliatifs". D’après lui, "Il faut prendre l’habitude de discuter de la qualité de la prise en charge de la fin de vie, et notamment sur la nécessaire adaptation du projet thérapeutique, ce qui passe entre autres par sa traçabilité. Plus tôt on implique les familles dans le projet thérapeutique, plus de chances on a de prendre des décisions raisonnables pour le patient, quand il est lui-même incapable de discernement".
Le but de cette enquête, qui devrait être suivie d’une autre, "est de tenter d’améliorer les pratiques, pas de fustiger les services".
Le Quotidien du Médecin (Audrey Bussière) 05/05/08