Le 25 mai, le gouvernement britannique a présenté son projet de loi visant à autoriser la culture et la commercialisation des « nouveaux OGM » (cf. Organismes génétiquement édités : le Royaume-Uni va assouplir sa règlementation). Pour l’heure, seuls les plants sont concernés, mais l’assouplissement pourra s’appliquer aux animaux dans un second temps.
Le texte, « Genetic Technology Bill », concerne les plantes issues des NBT, New Breading Techniques, qui consistent à corriger le génome d’une plante sans y ajouter de gène extérieur, à la différence des OGM. Il s’agit d’une première en Europe, rendue possible par le Brexit ; pour les pays membres de l’UE, la plupart des espèces génétiquement modifiées, qu’elles soient OGM ou NBT, sont interdites. L’autorisation ne s’appliquerait qu’en Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Galles refusant de réviser leur approche des OGM.
Pour le ministre à l’environnement et à la culture britannique, il s’agit d’ « accélérer la sélection de plantes ayant une résistance naturelle aux maladies et tirant mieux parti des nutriments du sol afin d’obtenir des rendements plus élevés avec moins de pesticides et d’engrais ». Avec le feu vert des établissements universitaires et des organismes publics. Et malgré la consultation grand public menée l’année dernière qui avait mis en évidence des réticences : 87% des personnes et 64% des entreprises ayant répondu « estiment que l’édition génétique pose un plus grand risque pour la santé humaine ou l’environnement que des modifications génétiques intervenues naturellement ».
Un des premiers plants génétiquement édités à être commercialisé pourrait être la tomate enrichie en vitamine D : Des tomates CRISPR enrichies en vitamine D.
Source : Le Monde, Cécile Ducourtieux (25/05/2022)