C’est au cours d’un point presse, hier, que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a dressé un bilan, un an après la mise en place de son plan d’actions sur les contraceptifs oraux combinés (COC).
Globalement, les ventes de contraceptifs ont diminué en France en 2013, “au profit notamment du stérilet”, et sans “augmentation significative des interruptions volontaires de grossesse”. Les pilules de 3e et 4e générations avait été discréditées l’année dernière (Synthèse Gènéthique du 30 septembre 2013) “en raison de risques sanitaires majorés de thrombose veineuse qu’elles font courir aux patientes” ce qui a conduit les professionnels de la santé à réduire de 45% leurs prescriptions entre 2012 et 2013. Dans le même temps, les ventes de pilules de 2e et 3e générations ont augmenté de 30%.
Le Directeur général de l’ANSM, Dominique Maraninchi, a déclaré que “cette crise est dramatique, mais elle aura un effet positif : les comportements ont changé rapidement et de façon durable”. Les médecins ont en effet, d’eux-mêmes, modifié leurs prescriptions, et les femmes se sont tournées vers les contraceptifs d’urgence, dont la vente a augmenté de 4,4% entre 2012 et 2013. D’après les données Celtipharm, “environ 125 000 contraceptifs d’urgence ont été vendus chaque mois en France en 2013”.
L’ANSM avait saisi l’Agence européenne du médicament (EMA) afin de reconsidérer la classification des pilules de 3e et 4e générations en “médicaments de seconde ligne, réservés aux patientes chez qui le lévonorgestrel n’[est] pas bien toléré”. L’EMA a préféré renforcer l’information des consommatrices, avec notamment l’instauration d’une “carte d’information” placée dans chaque boîte de pilules.
NB: Le stérilet et la contraception d’urgence (comme par exemple la pilule du lendemain) peuvent avoir des effets abortifs.
Hospemedia (Sandra Jégu) 05/02/2014 – Le Quotidien du médecin (Damien Coulomb) 05/02/2014