De mesures ont été prises par les gouvernements israélien et australien afin de protéger les données privées renseignées dans les applications de localisation des smartphones pour détecter les patients atteints du coronavirus. Il ne sera plus possible pour les non professionnels de santé d’accéder à ces données pour des raisons de confidentialité. « L’utilisation par la police israélienne des données de localisation […] a été interrompue. » Néanmoins, les australiens, comme les israéliens, sont incités à télécharger cette application pour identifier s’ils ont pu être en contact avec des patients atteints, les autorités précisant que seule une utilisation massive pourrait permettre de combattre le virus. Ce lundi, près de deux millions d’Australiens avaient téléchargé l’application « COVIDSafe » pour smartphone « en dépit d’inquiétudes relatives au respect de la vie privée ».
Alors que ces pays ont fait le choix d’un stockage des données sur un serveur « centralisé » sécurisé, l’Allemagne change d’avis et « opte pour une application décentralisée », les données ne seront stockées que chez l’utilisateur. L’Allemagne se rapproche des mesures « préconisées par Google et Apple » et devrait les rejoindre dans un programme de développement aux côtés de la Suisse, l’Autriche et l’Estonie.
En France, l’application StopCovid sera lancée prochainement. La CNIL souhaite plus de « garanties » comme par exemple, l’utilisation d’un « pseudonyme » ainsi qu’une utilisation basée sur le « volontariat ». « L’application repose sur l’utilisation du Bluetooth, sans recourir à une géolocalisation précise des individus ». L’Assemblée Nationale examine le projet aujourd’hui.
BBC News (23/04/20), CNA (24/04/20), Reuters (24/04/20 et 26/04/20), Ouest France (26/04/20), Le Point (26/04/20), La Croix (26/04/20), Le Parisien avec AFP (27/04/2020)