Cinq organes simulés sur puce, un modèle de l’appareil reproducteur féminin

Publié le 29 Mar, 2017

Une équipe du département d’obstétrique et de gynécologie de l’université Northwestern (Chicago) a mis au point « un dispositif de culture en 3D de cellules vivantes issues de plusieurs organes de l’appareil reproducteur féminin ». Cette technologie, appelée EVATAR « se présente sous la forme d’un petit cube monté sur puce contenant des modèles 3D d’ovaires, de trompes de Fallope, d’un utérus, col d’utérus, vagin et d’un foie (le foie est inclus car il métabolise les hormones et les médicaments) ». Les organes communiquent entre eux via des fluides qui font office de sang et transportent des molécules sécrétées, comme les hormones. Ainsi le système, soumis à l’influence d’hormones, peut « reproduire les interactions complexes du cycle menstruel ». Les chercheurs ont également « simulé un état de grossesse en maintenant un apport élevé en hCG et prolactine, hormones sécrétées par l’embryon et le placenta en développement ».

 

L’équipe américaine « a en outre observé que leur appareil permettait la croissance et la maturation de follicules ovariens qui ont émis des ovocytes. Ceux-ci provenaient de souris dans la mesure où l’on ne peut disposer d’ovaires sains pour ce genre d’expériences, ces organes n’étant jamais prélevés chez des femmes en bonne santé ».

 

La prochaine étape pourrait être « d’introduire dans ce système microfluidique des cellules de l’hypothalamus et de l’hypophyse afin de reconstituer les interactions de l’axe endocrinien hypothalamus-hypophyse-ovaires-utérus ».

 

Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communications. L’objectif des chercheurs est d’étudier les effets de nouveaux médicaments ou de molécules de l’environnement sur l’appareil reproducteur, ou encore d’étudier les maladies dues aux hormones. A terme, les chercheurs comptent « utiliser les cellules souche d’une femme pour lui fabriquer un modèle personnalisé de son propre système reproducteur, lui permettant de choisir les traitements les plus adaptés à son organisme ». Pour Teresa Woodruff, l’une des auteurs, « c’est la médecine personnalisée ultime, un modèle de votre corps pour tester des médicaments ».

Le quotidien du médecin, Camille Van Belle (29/03/2017); Le Temps, Marc Gozlan (29/03/2017) 

Partager cet article

Synthèses de presse

Fin de vie : une convention mais deux associations
/ Fin de vie

Fin de vie : une convention mais deux associations

A la suite de la convention citoyenne, les participants ont souhaité continuer à exister dans le débat. Deux associations ont ...
Femme homme
/ Génome

Le chromosome X inactif responsable de la prévalence des maladies auto-immunes chez la femme ?

Les maladies auto-immunes sont 4 fois plus fréquentes chez les femmes. Des chercheurs affirment que cela pourrait être dû à ...
« Dans ce débat, les médecins n’ont pas une opinion mais une compétence »
/ Fin de vie

« Dans ce débat, les médecins n’ont pas une opinion mais une compétence »

Alors que le projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté d’ici quelques jours, les soignants déplorent ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres