La Chine compte aujourd’hui 1.3 milliard d’habitants officiellement recensés. Avec sa politique de l’enfant unique mise en place il y a 25 ans, la Chine souffre aujourd’hui non seulement d’un vieillissement accéléré de sa population mais surtout d’un déséquilibre croissant entre le nombre de femmes et le nombre d’hommes. Si la situation reste inchangée, 40 millions d’hommes se retrouveraient sans femme en 2020. Elle s’apprête aujourd’hui à sanctionner pénalement l’avortement sélectif des filles pour corriger le déséquilibre garçons – filles.
Le président voit dans ce déséquilibre "une menace sociale à long terme". Rappelons qu’au XIXème siècle, la pratique de l’infanticide féminin avait déjà déstabilisé la société chinoise.
En Chine, l’avortement est libre et les parents peuvent décider d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse si lors d’une échographie ils découvrent que le bébé n’est pas du sexe désiré.
Les Nations Unies de leur côté suggèrent de favoriser une politique basée sur l’encouragement et l’éducation. Parmi les mesures mises à l’étude par Pékin figure l’école gratuite pour les filles et des avantages sociaux accordés aux familles sans garçon.
Le Figaro (Jean-Jacques Mével) 10/01/05 – Libération 08/01/05