Des recherches menées par le département de pathologie de l’université de Stanford, en Californie, ont montré que le du virus de l’herpès (HHV-6) peut être « réactivé » par les cellules CAR-T. Leurs travaux ont été publiés dans Nature [1].
Les chercheurs ont examiné les données provenant de trois cohortes de patients ayant reçu des thérapies CAR-T. « Alors qu’aucun transcrit viral HHV-6 n’a été détecté dans les produits pré-perfusion, une augmentation significative des cellules HHV-6+ a été observée dans les échantillons post-perfusion ».
Le virus de l’herpès HHV-6B est « presque universellement acquis » avant l’âge de trois ans. Il provoque une maladie infantile courante, appelée exanthème subit ou roséole infantile. A l’âge adulte, environ 95 % des personnes ont rencontré le virus. Il est présent dans de nombreux types de cellules et de tissus lors de la primo-infection. En outre, l’ADN viral continue de survivre après l’infection dans les cellules mononucléées [2] du sang périphérique [3].
Les auteurs de l’étude soulignent l’utilité d’« analyses génomiques complètes » afin d’identifier les produits de thérapie cellulaire comme « sources potentielles d’infections virales ». En effet, la corrélation entre la réactivation du HHV-6 et les traitements CAR-T soulève la possibilité d’autres réactivations virales latentes. Des résultats qui appellent des « recherches plus approfondies ».
[1] Caleb A. Lareau et al, Latent human herpesvirus 6 is reactivated in CAR T cells, Nature (2023). DOI: 10.1038/s41586-023-06704-2
[2] cellules sanguines possédant un seul noyau, comme les lymphocytes et les monocytes (types de globules blancs)
[3] Le sang situé hors des organes qui synthétisent le sang, c’est-à-dire hors de la moelle osseuse
Source : Medical Xpress, Justin Jackson (14/11/2023)