Avortement : La proposition de loi ne prévoit aucun accompagnement des femmes

Publié le 31 Jan, 2022

La proposition de loi pour « le renforcement du droit à l’avortement » poursuit son parcours parlementaire. Après avoir été rejeté par le Sénat le 19 janvier dernier, le texte sera à nouveau examiné à l’Assemblée nationale en commission, mercredi 2 février 2022 (Cf. Les sénateurs, divisés, rejettent en bloc la proposition de loi Gaillot). Selon un sondage Ifop-Alliance Vita de 2020, « 92% des français estiment que l’avortement laisse des traces difficiles à vivre pour les femmes ». Cependant, la proposition de loi ne prévoit pas d’accompagner les femmes confrontées à une grossesse non désirée.

« L’avortement est entré dans les mœurs mais sa résonance intime reste méconnue »

Les témoignages collectés l’association Agapa soulignent « le paradoxe d’une époque : l’avortement est entré dans les mœurs mais sa résonance intime reste méconnue ».

La proposition de loi prévoit un allongement du délai légal de 12 à 14 semaines de grossesse. Ce point est critiqué par 70% des médecins pratiquant des IVG. Thierry Jault, responsable de l’unité de planification familiale de l’hôpital de Melun témoigne : « Personnellement, je vois dans tous les cas un acte de mort, même si, de fait, pour celui qui réalise l’IVG, il existe une gradation évidente de ressenti en fonction du terme de la grossesse ».

« Avec l’avortement, la décision est posée dans la détresse »

En 2020, environ 70% des 220 000 avortements ont été réalisés par voie médicamenteuse. De plus, une IVG médicamenteuse sur quatre a eu lieu à domicile. Or, « cette méthode, estimée plus simple et plus rapide, n’est pas mieux vécue ». Laurent Lemoine est théologien, spécialiste d’éthique, psychanalyste et aumônier de l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Il précise en quoi consiste l’accompagnement : « en principe, cela suppose que les personnes se voient à plusieurs reprises pour prendre des décisions suffisamment mûries et mesurer l’évolution ». Mais « avec l’avortement, la décision est posée dans la détresse, toujours en défaut de temps », souligne-t-il. Et ajoute que « l’accompagnement représente la voie du discernement et du soutien sur le plus long terme ».

Source : Le Pèlerin, Délia Balland (26/01/2022)

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