Au Royaume-Uni, Heidi Crowter, jeune femme de 26 ans porteuse de trisomie 21 avait porté plainte cet été devant la Haute Cour (cf. IVG : Une femme trisomique porte plainte devant la Haute cour de Londres). En cause, l’autorisation des interruptions de grossesse jusqu’à la naissance si le fœtus est atteint de trisomie 21 : « Je veux réussir à faire changer la loi pour que les bébés comme moi ne soient plus avortés jusqu’à la naissance, car c’est de la discrimination pure et simple » défend Heidi Crowter. Mais la Haute Cour a estimé jeudi qu’elle ne devait pas « entrer dans les controverses » et a rejeté sa plainte. Les deux magistrats en charge de l’affaire considèrent que « la législation n’était pas illégale et vise à établir un équilibre entre les droits de l’enfant à naître et ceux des femmes ».
Heidi Crowter a déclaré qu’elle ferait appel du jugement, ainsi qu’une des autres plaignantes, Maire Lea Wilson. « Le combat n’est pas terminé » a twitté Heidi Crowter. « Les juges peuvent bien penser que cela ne me discrimine pas, le gouvernement peut bien penser qu’il ne me discrimine pas, moi je vous dis que je me sens discriminée et le verdict ne change pas ce que moi et des milliers de personnes porteuses de trisomie 21 ressentons » a-t-elle encore expliqué.
De son côté, Maire Lea-Wilson, mère de deux garçons dont l’un est porteur de trisomie 21 a déclaré : « Le jugement de la Haute Cour d’aujourd’hui dit effectivement que mes deux fils ne sont pas considérés comme égaux aux yeux de la loi. Les personnes trisomiques sont confrontées à la discrimination dans tous les aspects de leur vie quotidienne ». Toutefois elle ne regrette pas d’avoir porté l’affaire devant les tribunaux car cela a « contribué à dissiper des stéréotypes négatifs ».
Sources : BBC (23/09/2021) ; Guardian, Alexandra Topping (23/09/2021)