En dépit des nouvelles règles relatives au consentement en matière de don d’organes, l’Angleterre enregistre une baisse des transplantations de 10 % depuis la période 2019-2020. Selon les chiffres du NHS Blood and Transplant, le nombre de personnes sur liste d’attente a lui augmenté de 28 %.
Les règles entrées en vigueur en mai 2020 conduisent à considérer toute personne comme donneur d’organes à son décès, à moins qu’elle ait explicitement exprimé son refus (cf. L’Angleterre adopte le principe du consentement présumé au don d’organes). Les autorités avaient promu ce changement en affirmant qu’il entraînerait « au moins 100 donneurs supplémentaires et 230 greffes de plus chaque année », et que « moins de patients mourraient en attendant un organe » (cf. Le consentement présumé favorise-t-il le don d’organes ?).
Selon des experts, c’est la baisse du taux de consentement des familles qui est à l’origine de la diminution des transplantations. En effet, elles conservent toujours la décision finale quant à l’utilisation des organes d’un être cher. D’autres pointent aussi le manque de personnel ou les unités surchargées, ce qui conduit à refuser des organes en raison d’un manque de place dans les blocs opératoires.
Toutefois, pour Derek Manas du NHS Blood and Transplant, « il a toujours été prévu qu’il faudrait jusqu’à cinq ans avant de voir le plein effet » de la nouvelle législation.
Source : The Daily mail, Jo MacFarlane (24/03/2024) – Photo : iStock