D’après une étude menée par des chercheurs du NHS au Royaume-Uni et publiée dans la revue Anesthesia[1], « un système de “soft opt-out” », consentement présumé soft ou « mou », serait susceptible d’augmenter « le taux de consentement pour le don d’organes après la mort ».
Il existe deux grandes catégories relatives au cadre juridique du consentement au don d’organes après la mort : « l’opt-in, où le consentement explicite du patient ou de ses proches est requis, et l’opt-out, où le consentement est présumé en l’absence d’une déclaration contraire faite par le patient de son vivant ». Au Pays de Galles, un système de consentement opt-out a été introduit « en décembre 2015 ». Malgré cette nouvelle base juridique, « il est toujours demandé à la famille d’appuyer la procédure de don d’organes » : « un système connu sous le nom de “soft opt-out” ». A l’inverse, « l’Angleterre a maintenu le système d’opt-in existant pendant toute la période d’étude ».
En comparant les données trimestrielles relatives aux taux de consentement pour le don d’organes entre janvier 2016 et décembre 2018, pour le Pays de Galles et l’Angleterre, les chercheurs ont estimé une « probabilité de consentement au don d’organes au Pays de Galles 2,1 fois plus élevée qu’en Angleterre ». Et « 2,8 fois plus élevée chez les patients qui n’avaient pas pris de décision préalable de leur vivant ».
« Suite à une vaste campagne de marketing au Pays de Galles, des infirmières spécialisées ont signalé que dans la plupart des conversations, les familles s’attendaient à parler du don d’organes et étaient prêtes à explorer les options qui s’offraient à elles », a déclaré Phil Walton, auteur de l’étude et chef de projet pour la législation sur le consentement présumé au NHS Blood and Transplant.
Ces conclusions interviennent alors que la loi relative au don d’organes est en train de changer en Angleterre : un système opt-out doit être mis en œuvre dès « le 20 mai 2020 ».
Pour aller plus loin :
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Don d’organes : moins de transplantations en 2019 ?
Don d’organes : le Bundestag allemand s’oppose au consentement présumé
Medical Xpress, Wiley (06/05/2020)