En Suisse, un référendum pourrait être organisé sur le consentement présumé au don d’organes. Le délai référendaire prend fin le 20 janvier 2022 (Cf. Don d’organes : la Suisse entérine le consentement présumé). Ce projet a pour but d’« augmenter le nombre de donneurs ». Toute personne serait présumée consentir à donner ses organes, à moins de s’y être opposée de son vivant. En l’absence d’un document signé par le défunt, ses proches pourraient s’opposer au prélèvement. Les défenseurs du projet de consentement présumé s’appuient sur le fait qu’« au troisième trimestre 2021, 1408 patients en Suisse attendaient au moins un organe ».
Mais, Werner Boxler, coprésident des Amis de la Constitution, s’oppose à ce projet. Il s’appuie sur l’article 10 alinéa 2 de la Constitution, qui dispose que « l’intégrité physique n’est pas négociable ». Il ajoute : « Au final, c’est la médecine qui prend le dessus sur des choix non exprimés. On fait du corps un objet de la science. L’humain est considéré comme un assemblage de pièces qui seraient au service de la société. » Selon lui, « la décision de faire don de ses organes doit rester volontaire et n’être soumise à aucune condition ».
Source : 24h, Florent Quiquerez (12/12/2021)