Interviewé par la Nouvelle République, Alain Claeys se dit « réjoui » par la publication des décrets d’application de sa loi sur la fin de vie. Il a participé avec Jean Léonetti à leur rédaction au cours de l’été (cf. Fin de vie : les « nouveaux droits des patients » précisés par décrets).
Pour le député, l’objectif est atteint : les nouveaux « droits des malades » sont entrés en vigueur, tirant un trait sur la loi de 2005 « considérée comme une loi pour les médecins ». Parmi ces nouveaux droits, « la sédation profonde et continue jusqu’à la mort », qu’Alain Claeys qualifie d’« aide à mourir pour les personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme ». Il assume la formule d’« aide à mourir », et parle de « bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité » tout en réfutant le parallèle avec l’euthanasie.
Cette loi Claeys-Leonetti n’a pas vocation à être révisée : « Notre loi répond durablement aux questions qui se posent sur la fin de vie », estime Alain Claeys.
Note Gènéthique :
- [Entretien E.Hirsch] La “mort par sédation” ou le reniement de nos “devoirs d’humanité”
- Les députés et les sénateurs adoptent définitivement la loi fin de vie et font entrer dans le droit “la logique euthanasique”
La Nouvelle République, Baptiste Bize (5/10/2016)