« A l’avenir toutes les maladies pourront potentiellement être traitées grâce aux cellules issues d’iPS »

Publié le 7 Juin, 2017

Masayo Takahashi, professeur de l’institut public Riken et « pionnière mondiale des études cliniques basées sur les cellules souches iPS[1]» a déclaré qu’ « à l’avenir, toutes les maladies pourront potentiellement être traitées (…), grâce aux cellules issues d’iPS, même si les effets seront minimes au début ». Ces cellules souches pluripotentes créées à partir de cellules adultes, notamment de cellules de peau, pourront sinon guérir, du moins « améliorer le confort de vie des patients ». Elle explique qu’ « initialement », elle ne « voyait pas comment les cellules iPS pourraient aider à lutter contre [des maladies dégénératives dépourvues de traitement comme la sclérose latérale amyotrophique] cette pathologie qui touche l’intégralité du corps (…) ». Les médecins lui ayant « dit que si les patients arrivaient ne serait-ce qu’à bouger un doigt, ce serait déjà un progrès pour leur permettre de communiquer, alors oui, même pour une telle maladie, elles peuvent être utiles ».

 

La chercheuse dirige un essai clinique à base de cellules iPS pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, qu’elle qualifie de « grand succès ». Une première patiente a été traitée en 2014, et sa vue s’est stabilisée sans traitement médicamenteux (cf. Japon : les cellules iPS sauvent la vue d’une patiente, Cellules iPS et DMLA : poursuite de l’essai japonais sous de nouvelles modalités).

 

Au Japon, le gouvernement encourage ces recherches et les équipes sont donc « à la pointe » : « 100 projets d’essais cliniques avec des cellules iPS sont actuellement à l’étude ». Les « banques de cellules iPS » sont en développement ; elles permettraient de réduire les coûts de ces traitements  (cf. Japon : des millions de dollars pour doper la recherche sur les iPS).

 

L’AFP[2] annonce par ailleurs que « le gouvernement nippon devrait donner la semaine prochaine son accord pour la fabrication de cellules souches embryonnaires humaines à des fins de thérapie », cellules dont l’usage « pose un problème éthique fondamental » contrairement aux iPS.

 

 

[1] Cellules souches pluripotentes induites ; il s’agit de cellules adultes reprogrammées à l’état de pluripotence, leur redonnant la capacité de produire tout type de cellules.

[2] Agence France Presse

AFP (8/06/2017)

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