L’extinction de l’homme : le projet fou des antispécistes – Paul Sugy

Publié le 6 Jan, 2022

Confusion dangereuse

Tout effort de compréhension du monde est en principe inséparable d’une exigence d’ordre dans le regard et la pensée. Depuis des siècles, des générations de religieux, de philosophes et de scientifiques se sont succédé dans cette quête, en prolongeant, en contredisant, ou en amodiant l’œuvre de leurs prédécesseurs ; avec une constante, cependant : jusqu’à nos jours en effet, l’homme a toujours été vu au sommet de l’univers visible, qu’il en soit dépositaire vis à vis de la divinité, ou qu’il soit  décrété comme la mesure de toutes choses, au sein d’un cosmos sans Dieu. Les civilisations, aussi variées soient-elles se sont toutes construites sur cette prémisse de prééminence de l’espèce humaine, notamment sur le monde animal, dont elle est censée se distinguer ; c’est en somme ce qui rend le monde et la société supportables, voire habitables.

Mais voici que cette filiation philosophique multiple et mouvante, certes, mais empreinte de cohérence anthropocentriste est de nos jours remise en cause, par plusieurs courants de pensée, en particulier le projet antispéciste, dont il est question dans cet ouvrage.

L’auteur se livre ici à une étude fouillée et rigoureuse de ce courant de pensée auquel il associe le mouvement végan ; c’est ainsi que nous découvrons des théoriciens qui non seulement prétendent nier toute spécificité de la nature humaine, mais qui s’érigent en défenseurs des droits des animaux qu’ils appellent les « non-humains » et pour lesquels ils revendiquent le statut de personnes, disposant de droits.

Utilisant une technique logomachique tirée des vieilles recettes marxistes, ces révolutionnaires d’un nouveau genre présentent l’homme comme un exploiteur et un oppresseur qu’il est urgent de mettre au pas par un arsenal juridique contraignant : bien entendu, le véganisme vient à la rescousse et enrichit ce festival de l’absurde.

Avec beaucoup de clarté et de brio, l’auteur fait de nous les témoins étonnés de ces entreprises de démolition philosophique, intellectuelle, morale, voire religieuse. Il en souligne les incohérences, les ridicules, mais aussi les réels dangers : non seulement, des personnes sans religion et sans repères philosophiques s’y laissent prendre, mais des groupes de pression se constituent, une « cause animaliste » émerge, ajoutant ainsi à la dangereuse confusion de notre remarquable époque.

Date de parution : 13 mai 2021

Editions : Tallandier

Nombre de pages : 208

 

Partager cet article

Synthèses de presse

Embryons congelés : la Cour suprême de l’Alabama maintient sa décision
/ PMA-GPA

Embryons congelés : la Cour suprême de l’Alabama maintient sa décision

Vendredi, la Cour suprême de l'Alabama a refusé vendredi de réexaminer sa décision selon laquelle les embryons congelés sont considérés ...
Fin de vie : plusieurs centaines d’amendements déjà déposés

Fin de vie : plusieurs centaines d’amendements déjà déposés

Le 2 mai, soit seulement deux jours après la fin des auditions de la commission spéciale, « près de 450 ...
05_pma
/ PMA-GPA

Inde : la Haute Cour autorise une FIV au-delà de l’âge légal prévu

Le 26 avril, la Haute Cour de Calcutta a autorisé un couple, dont le mari est âgé de 59 ans, ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres