Hier, en Suisse, la Commission nationale d’éthique pour la médecine humaine (CNE) a examiné les différentes modalités concernant le don d’organes : l’autorisation explicite du donneur, de son vivant, et l’autorisation tacite. Elle a estimé qu’ « aucun de ces modèles n’apporte de réponse satisfaisante à la problématique ».
En effet, s’agissant de l’autorisation explicite, peu de personnes expriment leur volonté de manière claire de leur vivant (cf. Suisse : une chute de 40 % du don d’organes en 2019). Et s’agissant de l’autorisation tacite, selon la CNE, ce modèle « protège moins bien les droits de la personnalité du défunt ».
La CNE a alors proposé un troisième modèle : celui de la déclaration. Les gens seraient « régulièrement appelés à prendre position sur le don d’organes (obligation de déclarer) ». Sous réserve de prévoir les modalités de mise en œuvre, ce dernier modèle « tient mieux compte du droit à l’autodétermination », a relevé la commission et « permettrait en outre de réduire le nombre de cas peu clairs et de décharger les proches ». Enfin, la CNE souligne qu’ « un tel modèle aurait le mérite de stimuler le débat et partant, la confiance de la population dans le don d’organes ».
La tribune de Genève (9/09/2019) – La Commission d’éthique prône la discussion