Issus des procédures de Procréation Médicalement Assistée, les embryons surnuméraires seront détruits, cédés à la recherche ou proposés à l’adoption, selon la décision prise par leurs parents biologiques. En Espagne, cette dernière option est proposée aux couples hétérosexuels, homosexuels, et même aux femmes célibataires, par l’Institut Marquès, une clinique spécialisée dans la PMA.
Aujourd’hui, quand les parents ne peuvent pas, ou ne veulent pas se prononcer sur le devenir de leurs embryons « en trop » issus de FIV, « après deux relances sans réponses de la part des patients, ceux-ci laissent la décision entre les mains du centre médical, et les embryons sont à disposition ». La clinique de procréation choisira pour eux ; les parents biologiques resteront dans l’ignorance de leur devenir.
Une étude montre que :
- seuls 2 % des patients français qui terminent leurs cycles de fécondation in vitro dans l’établissement espagnol demandent explicitement à donner leurs embryons « en trop »,
- 63 % ne communiquent pas leur souhait quant à leur devenir,
- parmi « les adoptants » français, 28 % sont des femmes seules.
L’adoption d’embryons, dont la clinique assure qu’ils auront été préalablement triés et sélectionnés, soit qu’ils sont exempts de pathologies psychologiques, physiques ou héréditaires, reste peu utilisée : « Ces embryons sont issus du projet d’autres couples, il est donc très difficile, d’un point de vue psychique, de s’engager dans une autre histoire », déclare Virginie Rio, cofondatrice du collectif Bamp !, l’association de patients de l’assistance médicale à la procréation.
Avec ce programme lancé en 2004, l’Institut Marquès vient « de franchir la barre des 1000 bébés nés grâce à cette technique ».
Institut Européen de Bioéthique (26/09/2019) – Le Parisien, Christine Mateus (22/03/2019) – En Espagne, il est possible d’«adopter» des embryons