Lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse, le Dr Victor Dzau, président de l’Académie nationale de Médecine des Etats-Unis, a déclaré que les directives actuelles concernant l’édition du génome des gamètes et des embryons n’étaient « pas suffisamment claires ». Il appelle à un réexamen des recommandations actuelles, et annonce qu’une commission s’organise « pour créer un cadre règlementaire plus rigoureux ». La Royal Society britannique, l’Académie chinoise des sciences et d’autres groupes scientifiques et médicaux internationaux ont déjà adhéré à ce projet. L’objectif est d’ « empêcher des scientifiques malhonnêtes de justifier des recherches contraires à l’éthique », suite au dramatique exemple des bébés génétiquement modifiés en Chine (cf. Bébés OGM : cobayes malgré eux). Les recherches d’He Jiankui qui ont conduit à la naissance de ces enfants étaient en effet conformes aux directives édictées en 2017 par les académies nationales des sciences et de médecine (cf. CRISPR : le comité d’éthique international capitule).
Bioedge, Xavier Symons (28/01/2019)