La mobilisation des parlementaires contre l’enseignement du gender dans les lycées se poursuit (Cf. Synthèse de presse du 18/07/11).
Pour le député de la Savoie, Dominique Dord, cette théorie "où les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités : homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels", nie la vérité et la réalité biologique de l’identité sexuelle. "L’identité sexuelle se construit tout au long de notre vie dans une interaction constante entre le biologique et le contexte socioculturel", rappelle-t-il. Les députés Jacques Myard (Yvelines), Yannick Favennec (Mayenne) et la sénatrice Véronique Besse (Vendée) le rejoignent dans ses propos, et soulignent qu’enseigner cette théorie contrevient aux valeurs de l’école laïque et républicaine, et ne permet pas la formation d’un esprit critique des élèves. Ils relèvent que le gender, théorie philosophique et sociologique, n’a rien de scientifique et ne peut de ce fait être enseigné en classe de SVT. Le faire, souligne à ce titre Jacques Myard, constitue une intrusion grave dans la vie des jeunes et viole le respect de "la personnalité de l’enfant et l’action éducative des familles", garantie par l’article L111-2 du Code de l’éducation. "L’enseigner, c’est porter atteinte au devoir de neutralité de l’Education nationale, en s’immisçant dans les consciences individuelles et dans la sphère familiale", ajoute la sénatrice Véronique Besse. Celle-ci s’inquiète du silence gardé par le gouvernement et le ministère de l’Education nationale face à la mobilisation massive que suscite la publication d’un enseignement inspiré du gender dans les manuels de SVT. "Je trouve que ce silence est particulièrement grave à moins d’un an de la présidentielle, souligne-t-elle. Il va falloir que le candidat Sarkozy et les ministres concernés prennent position".
