AMP : “un véritable chemin de croix” pour les couples en désir d’enfant

Publié le 30 Oct, 2012

Selon une étude menée par l’Université d’Indiana auprès de "127 couples ayant recours à la fécondation in vitro, 70 professionnels travaillant en procréation médicalement assistée (PMA), (médecins, infirmières, psychologues), et 270 femmes témoins qui ont accepté de répondre à un questionnaire en ligne", […] "l’aide médicale à la procréation (AMP) est souvent vécue par les couples en désir d’enfant comme un véritable chemin de croix". En effet, les couples doivent recourir à "des examens à répétition, [des] traitements hormonaux mal tolérés, [des] procédures contraignantes". Le Quotidien du Médecin ajoute également que l’ "intimité est mise à mal".

Nicole Smith, principal auteur de l’étude et le Pr Jody Linée Madeira, expliquent que "les couples en PMA rapportent souvent qu’ils ont le sentiment de participer à une expérience scientifique, en raison des traitements hormonaux et des rapports sexuels programmés. Cela peut devenir stressant et pas romantique du tout. On sait que l’entente au sein du couple souffre au cours de la prise en charge".
Le quotidien poursuit en précisant que "la satisfaction sexuelle n’était pas au rendez-vous chez les femmes en cours d’AMP. Par rapport au groupe de femmes non engagées dans un tel processus, les participantes ayant recours à la FIV déclaraient avoir moins de libido, moins d’intérêt pour la chose sexuelle et moins de satisfaction dans les rapports". Il ajoute : "quand les couples viennent consulter pour un désir d’enfant, la question de la sexualité n’est pas présentée comme une question prioritaire, par manque de temps et/ou par pudeur". En effet, selon le Pr Madeira "l’accès est surtout mis sur les dimensions sociales et de soutien au sein du couple, or la sexualité occupe aussi une grande place".

Par conséquent, pour les auteurs de l’étude, "tout repose sur la qualité de la relation médecin-patient. Les couples doivent être informés des effets secondaires éventuels sur la sexualité et des moyens d’y remédier" précisant que "cela peut consister à utiliser des lubrifiants ou d’autres traitements locaux, mais aussi à consulter un sexologue, de la même manière que l’on peut être amené à voir un endocrinologue ou un psychologue".

Le Quotidien du Médecin.fr (Dr Irène Drogou) 30/10/12

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