Belgique: l’euthanasie pour les mineurs en débat au Sénat

Publié le 20 Fév, 2013

 En Belgique, ce mercredi, au Sénat, s’est ouvert “le débat sur l’euthanasie […] pour décider de l’opportunité de l’étendre ou non aux mineurs“. En premier lieu, “les parlementaires s’emploient […] à déterminer un âge minimum“, seize ans, quinze ans voir douze ans. Ces discussions, “devraient durer plusieurs mois et concerner aussi son extension aux adultes souffrant de maladies dégénératives comme Alzheimer“. Ce débat a été initié par des élus de différents partis, dont le sénateur socialiste Philippe Mahoux à l’origine de la loi de 2002. Ce dernier souhaite étendre l’euthanasie aux mineurs “s’ils sont capables de discernement, atteints d’une maladie incurable et d’une souffrance inapaisable“. Actuellement, en Belgique, la loi de 2002 s’applique aux personnes âgées de plus de 18 ans, disposant de toutes leurs facultés mentales, atteintes d’une maladie incurable et d’une souffrance inapaisable.

Au cours de cette première journée de débat, des experts médicaux se sont exprimés devant les sénateurs, comme Dominique BIarent, chef du service de Soins intensifs et urgences à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Bruxelles. “Pour elle, l’euthanasie ne peut être que le recours ultime“. Elle précise: “En tant que médecin notre devoir est d’abord de soigner les gens. Notre objectif est toujours d’essayer de guérir un patient. Mais bien sûr, le second objectif est de prendre soin d’eux. Prendre soin c’est également leur donner les conditions de mourir dans la dignité“. 

 

S’exprimant également devant les sénateurs, le professeur Chris Van Geet, spécialiste en biologie moléculaire à la KUL “s’est interrogée sur le bien-fondé de cette réforme qui pose ‘un problème éthique énorme’ “. Elle plaide “en faveur d’un meilleur encadrement de la formation médicale”. Enfin, “l’église catholique belge  ne cache pas son opposition”. Pour son porte-parole, Tommy Scholtes, “qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants d’autres solutions existent“. A ce titre, il explique: “Nous proposons un accompagnement par les soins palliatifs, par les médecins et éventuellement, nous proposons la sédation qui est une manière d’éviter toute souffrance à la personne“.
 

 AFP 20/02/13 – fr.euronews.com 20/02/13 – rtbf.be 20/02/13 – sante.lefigaro.fr (Stéphane Kovacs) 20/02/13

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